• Sainte Estelle — Vierge (IIIe siècle)

    Estelle ou Stel­la (étoile) hon­orée à Saintes comme ayant subi le mar­tyre au troisième siè­cle. Elle fut surtout ren­due célèbre grâce au poète Mis­tral. Son nom était en fait Eustelle (du grec “eu”= beau, bien et “stel­lo”= par­er, orner). La forme latin­isée Estelle a été don­née par Frédéric Mis­tral. Gou­verneur de la région de Saintes, son père était un Romain de nais­sance illus­tre; sa mère descendait d’une antique et puis­sante famille de druides. La curiosité de son esprit cul­tivé la plaça sur le chemin de saint Eutrope, pre­mier évêque de la région. Après avoir enten­du ses enseigne­ments, elle deman­da le bap­tême: elle fut bap­tisée par lui et con­sacrée à Dieu. Comme elle se refu­sait à tous les pré­ten­dants et qu’elle s’ob­sti­nait dans sa Foi, son père la fit met­tre à mort dans les arènes de Saintes. Son corps fut enter­ré dans le tombeau même de saint Eutrope, à qui elle avait don­né, peu de temps aupar­a­vant, la sépul­ture. Le nom de sainte Eustelle était si pop­u­laire dans la région charentaise que les évêques de La Rochelle et Saintes la choisirent pour patronne de la jeunesse chrétienne.Illustration: dans l’église Saint-Hilaire de Ville­franche en Sain­tonge (GoogleMaps) (diocèse de La Rochelle et Saintes), un tableau représente Saint Eutrope bénis­sant Sainte Estelle.(Sources : Les Jeunes Saintes, par l’Ab­bé J. Knell, 1896 / Notice sur Sainte Eustelle, vierge et mar­tyre de l’église de Saintes, par M. l’Ab­bé Briand, 1837 / Le mys­tère de sainte Eustelle, drame en trois actes, par le chanoine hon­o­raire L.-M. Dubois, impri­matur de 1922)