“Seule la Parole de Dieu peut chang­er pro­fondé­ment le cœur de l’homme, et il est alors impor­tant que chaque croy­ant et chaque com­mu­nauté entrent dans une intim­ité tou­jours plus grande avec elle.”
Pape Benoît XVI

Se met­tre à l’é­coute de la Parole de Dieu, se ren­dre disponible à sa volon­té, rechercher le cœur à cœur avec le Seigneur : tel est le but de la Lec­tio Div­ina. Redé­cou­vrons la grâce qui nous est faite de pos­séder un si grand trésor !

La Lec­tio Div­ina est une lec­ture médi­ta­tive de la Bible, qui nous par­le encore aujour­d’hui. Prière tra­di­tion­nelle de l’Eglise, elle sup­pose une cer­taine struc­ture, claire­ment expliquée par Benoît XVI :

« Je voudrais rap­pel­er briève­ment ici ses étapes fon­da­men­tales : elle s’ouvre par la lec­ture (lec­tio) du texte qui provoque une ques­tion por­tant sur la con­nais­sance authen­tique de son con­tenu : que dit en soi le texte biblique? Sans cette étape, le texte ris­querait de devenir seule­ment un pré­texte pour ne jamais sor­tir de nos pen­sées. S’en suit la médi­ta­tion (med­i­ta­tio) qui pose la ques­tion suiv­ante : que nous dit le texte biblique? Ici, cha­cun per­son­nelle­ment, mais aus­si en tant que réal­ité com­mu­nau­taire, doit se laiss­er touch­er et remet­tre en ques­tion, car il ne s’agit pas de con­sid­ér­er des paroles pronon­cées dans le passé mais dans le présent. L’on arrive ain­si à la prière (ora­tio) qui sup­pose cette autre ques­tion: que dis­ons-nous au Seigneur en réponse à sa Parole ? La prière comme requête, inter­ces­sion, action de grâce et louange, est la pre­mière manière par laque­lle la Parole nous trans­forme. Enfin, la Lec­tio div­ina se ter­mine par la con­tem­pla­tion (con­tem­pla­tio), au cours de laque­lle nous adop­tons, comme don de Dieu, le même regard que lui pour juger la réal­ité, et nous nous deman­dons : quelle con­ver­sion de l’esprit, du cœur et de la vie le Seigneur nous demande-t-il ? »

[…]

Il est bon, ensuite, de rap­pel­er que la Lec­tio div­ina ne s’achève pas dans sa dynamique tant qu’elle ne débouche pas dans l’action (actio), qui porte l’existence croy­ante à se faire don pour les autres dans la charité.

BENOIT XVI, Ver­bum Domi­ni, exhor­ta­tion apos­tolique post-syn­odale, §87, 30 sep­tem­bre 2010.